Toiles et motifs japonais : pénétrez dans l’art du Japon

Le Japon est reconnu pour sa finesse du détail où chaque subtilité est un univers à part entière. Ce talent s’exprime dans les objets de tous les jours, les tissus et les toiles. Et lorsqu’ils rencontrent l’artiste, le résultat devient alors une véritable œuvre d’art, au rendu simplement magique.

L’art du textile sublimé

Les kimonos sont les vêtements traditionnels connus dans le monde entier. Ils sont, à l’origine, un espace sur lequel les artistes japonais du XVIIème siècle dessinaient et peignaient. Les scènes favorites étaient :

  • Les paysages,
  • les plantes,
  • les oiseaux,
  • les motifs géométriques.

Ce cadre était destiné à sublimer le corps féminin. Les artisans y ajoutaient de la calligraphie, des teintures et des broderies subtilement rehaussées de fil d’or.

L’estampe japonaise

L’estampe découle directement de cette volonté de produire du texte ou des dessins en quantité. Ce processus d’impression d’un bloc gravé enduit d’encre sur des planches de bois sera sans cesse amélioré au court des siècles, et il va regrouper plusieurs corps de métier, un artiste, un graveur et un imprimeur, destinés à travailler ensemble dans un unique objectif : la création d’une œuvre.

Sorti du thème religieux, l’art de l’ukiyo-e fera naturellement son apparition dans le monde profane avec une imagerie populaire poétique, commerciale et même friponne. Les couleurs, auparavant naturelles, donnaient une infinité de teintes, elles deviendront plus franches avec l’utilisation des colorants chimiques modernes. Le plus célèbre tableau japonais est incontestablement La Grande Vague de Kanagawa de Hokusai, qui sera encensé par tous les artistes du monde.

Le kakemono

Le Kakemono, est un mot japonais signifiant « objet accroché ». Il était, à l’origine, un moyen de conserver les écrits religieux venant du continent asiatique. les moines japonais importèrent les sûtras par le biais de rouleaux de tissus manuscrits beaucoup plus aisés à transporter par bateaux. Sa praticité primant, le public japonais va l’inclure dans toutes les facettes du quotidien, au temple comme dans les commerces, les salons de thé et les maisons.

Les artistes vont naturellement s’emparer de ce support pictural sans pareil, et ils imaginèrent des œuvres d’art alliant subtilement peinture et calligraphie.

Le hasard n’ayant pas sa place dans les kakemonos, leurs compositions faites de tissu et de papier relèvent toujours d’une symbolique codifiée, parfois poussée au summum. C’est ce qui apparaît dans les kakemonos utilisés pour la cérémonie du thé. Véritables représentants du temps qui passe, ils vont symboliser les saisons avec des représentations graphiques des transformations de la nature au cours de l’année. Ils sont aussi les messagers d’un dicton ou d’une phrase bouddhique destinés à honorer l’invité. On considère alors que le kakemono est le décorum le plus important, car c’est lui qui fait le lien entre toutes choses, le ciel et la terre, le rêve et la réalité.

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