Naoya Kihara, le champion japonais de poker

Au pays du soleil levant, les jeux de hasard sont sujets à un grand contrôle. Mais depuis quelques années, plusieurs salles de poker commencent à émerger (comme celle au quartier Akihabara) et de nouvelles figures du poker japonais commencent à faire leurs entrées dans les grands cercles de jeu.

C’est le cas de Naoya Kihara, qui a gagné en 2012 le tournoi World Series of Poker organisé à Las Vegas, un tournoi qui réunissait plus de 400 joueurs venus de tous les horizons. Une première car aucun japonais n’avait réussi cet exploit dans le passé. De plus de la somme de 512 029 $ qu’il a empoché, il reçoit le respect et la reconnaissance de tous les joueurs.

Qui est Naoya Kihara ?

Ce tokyoïte trentagénaire était un enseignant diplômé de la prestigieuse Université de Tokyo (Todai). En plus d’être membre d’un club de shogi (une sorte d’échecs japonais), il s’essayait également au backgammon durant ses années universitaires. C’est dire qu’il a développé son talent et aiguisé sa stratégie durant cette période.

Il s’essaie la première fois au poker via Internet et ne tarde pas à se démarquer sur la toile. Il confie qu’il gagnait souvent sa vie de cette façon et c’est justement sur internet qu’il développa sa passion pour le poker.

Aujourd’hui, Nagoya fait parti du Team PokerStars et souhaite promouvoir le poker au Japon car ce pays reste toujours en marge de l’explosion de la discipline dans le monde. Plusieurs japonais partent même à Macao ou à Hong Kong à la recherche de la compétition car le Japon interdit toujours les jeux d’argent même si le gouvernement japonais a autorisé récemment l’ouverture partielle de quelques établissements de casino réservés aux étrangers uniquement.

Avec cette exception, le Japon pense attirer plus de touristes asiatiques et concurrencer les casinos de Macao et de la Chine.

D’autres salles de poker, comme celle à Akihabara, proposent de jouer sans argents même si les japonais restent un peuple passionné de paris comme en témoigne leur intérêt pour les jeux de stratégies et de hasard comme le Shogi, le Renju ou le Shikaku, les loteries (Takarakuji) et bien sûr, le fameux Pachinko (flipper vertical multi-bille).

Mais selon lui, il ne faudrait pas s’attarder sur les interdictions et les sommes d’argent jouées : « le plus important, c’est de montrer à quel point le poker est amusant et excitant. Quand les gens parlent du poker, on s’attarde trop souvent sur les grosses sommes qui vont avec.
Tout cet argent peut faire peur, mais les gens doivent savoir qu’on peut jouer des tournois sans être un millionnaire et surtout qu’on peut s’amuser au poker, même quand on débute. ».

Laisser un commentaire